lundi 25 mars 2013

O'hara (ou la campagne japonaise à deux pas de Kyoto)


Pour terminer ce séjour à Kyoto, on a voulu avoir un petit aperçu d'un coin plus rural : O'hara est un village qui se trouve au Nord-Est de Kyoto, à 1h-1h30 de bus (j'avais vu partout 1h, mais avec la circulation dans Kyoto on a mis beaucoup plus longtemps!). Et ça vaut vraiment le déplacement!
L'endroit est vraiment charmant, on s'est baladés sur des petites routes de campagne, avec un temps magnifique...  On a juste pris des directions un peu au hasard, sans regarder nos plans, juste pour apprécier la beauté des paysages et l'ambiance!


Vers 3h de l'après-midi, on commençait à avoir drôlement faim, et à se dire qu'on aurait peut-être dû déjeuner à Kyoto avant de partir... Et hop! Un adorable petit resto/salon de thé apparait au détour d'une allée! Ca tombait bien, je rêvais de zaru soba (soba froides avec sauce tsuyu), le plat rafraichissant par excellence! A., lui, complètement timbré, a pris une soupe de soba, bieeen fumante.
Assis à notre petite table, une légère brise entrant par les fenêtres, on aurait pu rester là tout l'après-midi...



En allant là-bas, on avait dans l'idée de visiter le temple Sanzenn-in, avec son jardin de mousse, mais on l'a trouvé trop tard (et l'entrée était très chère)... On a quand même visité, un peu au hasard, le Jakko-in, pas très grand mais très joli. Seul problème, encore et toujours, je vous laisse deviner... Non, pas les daims, cette fois, mais nos amis les écoliers! Oui, en pleine campagne, devoir attendre 30 minutes qu'une classe d'écoliers veuille bien dégager pour prendre quelques photos, c'est toujours un plaisir! On a surtout attendu pour rentrer dans le bâtiment principal, pour découvrir qu'une conteuse allait nous raconter l'histoire du temple... en japonais, évidemment. Bon, ben au revoir! :D

EDIT : ohohohoh mais c'est que je peux vous montrer le temple directement sur Google map! A. a trouvé comment linker une street view, je pensais même pas que c'était possible, mais voici : le temple Jakko-in comme si vous y étiez!  Bonne balade! ^_^

Le truc le plus perturbant dans cette cambrousse, c'était les insectes. Non mais sérieux, des bestioles E-NORMES! Quand on entendait un "bvrrrrr" arriver sur nous, c'est tout juste si on ne criait pas "à terre!" en se jetant au sol. Oui, j'exagère. Un peu. Mais faut pas rigoler, avec ces machins-là.


Si vous passez quelques jours Kyoto, n'hésitez pas à faire un détour par O'hara, c'est vraiment une ambiance différente de tout ce qu'on a pu expérimenter là-bas!


lundi 18 mars 2013

Un dîner kaiseki à Kyoto


C'était l'une des chose que l'on avait décidé de faire avant de partir au Japon : il nous fallait absolument goûter à la cuisine kaiseki. Alors, qu'est-ce qu'elle a de si particulier? Et bien c'est un peu le summum de la cuisine japonaise. Il s'agit d'une cuisine saisonnière, dont le menu change en fonction des meilleurs ingrédients disponibles selon la période de l'année, présentée sous forme d'une succession de petits plats, qui ne font généralement pas plus d'une bouchée. Comment décrire ça... Chaque bouchée est une perfection. Chaque ingrédient est sublimé, par sa cuisson, sa marinade ou son assaisonnement, de façon à faire ressortir le goût "umami" et présenté de façon artistique, le tout dans des plats de services de diverses formes, matières, couleurs. L'oeil est charmé, autant que le palais.


Kyoto est LA capitale du kaiseki, donc on s'est baladés un soir dans les rues de Gion, le "quartier des geisha", à la recherche d'un restaurant du genre... En fait, les petites ruelles de Gion en sont parsemées, on peut voir des taxis s'arrêter directement devant les portes de l'un d'entre eux, d'où sortent quelques personnes trèèès classes (nous avec nos habits de touristes on se sentait un peu cons)... Et là, on regarde les prix. ARG. Oui, ça a un coût. On a fini par opter tout simplement pour le moins cher du coin, soit 4000 yens par personne environ. Je suppose que c'est pour ça que le service n'était pas particulièrement agréable, et que l'on avait pour voisin une famille de chinois assez mal élevés, mais sincèrement on s'en fichait : c'était largement aussi sublime qu'on avait pu l'imaginer.

(c'est lui, là)

Un festival de saveurs, pour la plupart inconnues. Sincèrement, je ne saurais pas vous dire ce que l'on a mangé exactement, ça aurait pu être n'importe quoi. Mais c'était bon. Chaque bouchée était une découverte, et ce qui était terriblement frustrant, c'est de ne pas en avoir plus pour pouvoir retenir, enregistrer, mémoriser chaque goût. C'est là qu'on se dit qu'il serait bien pratique d'avoir l'équivalent de la photographie pour les goûts et les odeurs...




On avait choisi un menu différent chacun, mais les deux tournaient autour du tofu. Et là les amis, on a carrément découvert le tofu. Bouilli, à la vapeur, soyeux, carrément coulant, frit, caramélisé... Je ne pensais pas qu'on pouvait le cuisiner d'autant de façons différentes. On s'est tous les deux officiellement déclarés fans de tofu après ce repas!



 En bref, c'est très certainement le repas le plus surprenant que j'ai fait de ma vie, et il n'est pas prêt d'être détrôné je pense.
A faire absolument si vous êtes amateur de gastronomie (si votre plat préféré c'est le big-mac, c'est pas la peine)!



Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...